Une start-up basée à Nantes, Living Packets, a développé une solution étonnante pour l’envoi de colis. Assurée « rapide » et « très sécurisée », le service se base sur les voyageurs en train qui se transforment en véritables livreurs.

L’avènement de la consommation collaborative

11 000 trains de voyageurs circulent chaque jour en France. Comment exploiter ce fait ? C’est la question que s’est posée une start-up française. Elle a choisi de profiter de cet énorme potentiel pour « révolutionner » la livraison express. Living Packets propose donc l’envoi des objets « plus rapides », « ultra-sécurisés » et « sans CO2 supplémentaire ». Il s’agit bien de consommation collaborative, et les premiers envois ont eu lieu début janvier, sur la ligne Londres-Paris.

Comment fonctionnent les envois ?

Les envois se font à l’aide d’un sac noir et vert, baptisé Living Packet, qui pèse environ 1 kg quand il est vide. Truffé de technologie (alarme d’ouverture, détection des chocs, GPS), on y place un objet (4kg maximum) et le voyageur livre contre rémunération le paquet. Denis Mourrain directeur général, raconte de jolies anecdotes, comme l’histoire de cette maman qui a pu rapatrier le doudou de sa fille oublié dans un hôtel en à peine trois heures, de quoi convaincre !

Pour faire partie des livreurs, il faut se signaler via l’application pour envoyer un colis, se rendre chez un commerçant partenaire (souvent autour des gares) et glisser le produit dans un Living Packet. Après contrôle (certains produits sont interdits : armes…), le tout est pris en photo, et proposé au voyageur qui se sera proposé pour acheminer le paquet. Il le déposera chez un autre commerçant une fois arrivé à destination. Un envoi revient à 18 euros, reversés à la start-up (4 euros), au voyageur qui achemine le colis (10 euros) et aux commerçants (2 euros chacun). 200 voyageurs habitués de l’Eurostar se sont déjà manifestés, preuve que l’explosion du secteur de la livraison est en marche.