Theraclion, start-up française, vient d’inventer l’Echopulse. Cette alternative à la chirurgie se base sur les ultrasons et permet d’enlever une tumeur sans passer par la chirurgie, une véritable révolution.
Une technologie innovante
La MedTech francilienne vient de lever 5,1 millions au profit de l’Echopulse, une alternative à la chirurgie qui permet de détruire une tumeur bénigne du sein grâce à la thérapie par ultrasons.
Cette solution est signée Theraclion, une entreprise aux grandes ambitions basée à Malakoff. Elle souhaite tout simplement remettre en cause les solutions invasives en cas de présence d’une tumeur. Pour le moment cela concerne les tumeurs bénignes au sein.
Ces dernières semaines, la start-up de 25 salariés a annoncé deux nouvelles levées de fonds, la première de 4 millions d’euros auprès d’investisseurs français et internationaux et la seconde d’1,1 millions auprès de BPIFrance dans le cadre du programme « Innovation Stratégique Industrielle ». Une étude clinique est également en cours afin de prouver l’efficacité de cette technologie.
Séduire la France
En effet, pour le moment, la France n’est pas encore tout à fait convaincue. L’Echopulse n’est utilisée que dans 4 centres français et huit sites en Europe et dans le monde.
Pour David Caumartin, le directeur général de Theraclion, si l’international est plus séduit c’est car la France possède » un écosystème d’innovation unique au monde dans ces domaines, mais les technologies développées en France trouvent plutôt leur application et le succès à l’étranger. Le délai entre le marquage CE et le remboursement par la Sécurité sociale ou des mutuelles est bien trop long et empêche de nombreuses solutions innovantes de percer directement en France ».
En effet, l’absence de prise en charge n’incite pas les établissements à s’équiper, un problème qui concerne toutes les start-up de la santé. » Contrairement à d’autres pays, nous avons aussi un tissu formidable d’ingénieurs très qualifiés qui adorent la médecine et des médecins très ouverts à l’innovation. Mais il est très difficile d’intégrer les solutions innovantes issues de ce bouillon d’idées dans les usages » poursuit-il.
Cependant, à la fin du mois de mai, Emmanuel Macron a annoncé la seconde phase de la Nouvelle France Industrielle et notamment le plan « Médecine du futur », une réaction du gouvernement qui vis à permettre une santé « plus personnalisée, plus digitalisée » grâce à la concentration « d’efforts d’investissements publics et privés » dont le développement de thérapies innovantes et l’accompagnement à la mise sur le marché des « nouvelles biotechnologies médicales et des dispositifs médicaux innovants« .
De quoi rassurer les start-up et leurs investisseurs.
