La montée en flèche de la valeur de l’Ethereum, associée à l’attention croissante de grandes institutions comme Mastercard, JPMorgan et UBS, et l’enthousiasme croissant pour l’Ethereum 2.0, soulève la question suivante : l’Ethereum va-t-il dépasser le Bitcoin ?

La capitalisation boursière de l’Ethereum se rapproche de celle du Bitcoin

Depuis le début de l’année, le cours de l’Ethereum est passé de 730 dollars à 3 519 dollars, soit un gain de 350 %. Au cours de la même période, le Bitcoin est passé de 29 388 dollars à 55 456 dollars, soit un gain d’environ 88 %. Ces deux actifs ont vu leur prix grimper en flèche sur une courte période.

Mais les gains d’Ethereum ont été beaucoup plus impressionnants. Si les deux monnaies devaient continuer à progresser à leur rythme actuel, l’Ethereum éclipserait la capitalisation boursière du Bitcoin en moins de deux ans.

Tout cela va-t-il continuer ?

C’est une chose de constater que l’Ethereum a gagné du terrain sur le Bitcoin, mais s’en est une autre de dire que cela va continuer. Si l’Ethereum a ses avantages, le Bitcoin a encore de sacrés arguments :

  • plus de vendeurs l’acceptant comme moyen de paiement
  • plus de publicité
  • l’avantage du premier arrivé

Ce ne sont pas des avantages négligeables. Mais là encore, l’adoption d’Ethereum prend rapidement de la vitesse. En définitive, il est impossible de dire quelle cryptomonnaie sera la reine dans un futur proche. L’ETH et le BTC ont tous deux beaucoup d’atouts.

Pour être clair, cette récente surperformance ne doit pas nécessairement se poursuivre. La simplicité du Bitcoin peut favoriser son prix, en attirant des traders et des investisseurs qui ne sont pas aussi techniquement versés dans la finance décentralisée, ou qui ne sont pas aussi optimistes à son égard. Cela mis à part, le fait même que le Bitcoin soit plus populaire peut le maintenir plus populaire à l’avenir.

Plus de couverture et plus d’attention peuvent signifier plus d’activité commerciale, ce qui conduit généralement (mais pas toujours) à des prix plus élevés.

Les arguments en faveur de l’Ethereum

La plateforme Ethereum, plus large, a le pouvoir de faire réellement ce que Satoshi Nakamoto souhaitait faire du Bitcoin : décentraliser la finance. Et les experts s’accordent généralement à dire que l’Ethereum a un avantage considérable dans les projets de finance décentralisée (appelés DeFi).

Deux points méritent d’être soulignés. Premièrement, le Bitcoin a des applications DeFi, mais pas autant qu’Ethereum. Son manque de « contrats intelligents » complexes est un obstacle, mais qui pourrait être amélioré par un nouveau langage de codage.

Deuxièmement, l’Ethereum a ses propres problèmes, notamment des frais de transaction élevés. Ces frais constituent un obstacle à la création de paiements par microtransactions, entre autres.

Mais l’Ethereum devrait également s’améliorer, notamment grâce à Ethereum 2.0, qui peut améliorer les problèmes de frais. La flexibilité de la plateforme permet de créer toute une série de projets. Des vitesses plus rapides permettent de surpasser le Bitcoin. Cela crée un écosystème plus sain, et probablement plus productif.

Et donc ?

Le Bitcoin lui-même a à peine 12 ans ; l’Ethereum a été lancé en 2015. Nous sommes ici en terrain inconnu.
Néanmoins, il convient d’envisager la possibilité que l’Ethereum devienne le plus grand, ou du moins le plus grand, gagnant du secteur des cryptomonnaies.

Compte tenu d’une capitalisation boursière qui représente à peine un cinquième de celle du bitcoin, une telle possibilité laisserait entrevoir un énorme potentiel de hausse.

Enfin, l’Ethereum a un ensemble de cas d’utilisation beaucoup plus large que le Bitcoin. Cela sera-t-il suffisant ? Le débat continue.