Une demande massive qui ne faiblit pas, des coûts raisonnables, une matière première abondante… le marché du CBD collectionne les bons points et attire chaque année des centaines d’entrepreneurs et porteurs de projet à l’affût d’opportunités d’investissement. Voici 4 choses à savoir sur le marché des produits à base de cannabidiol avant de se lancer !

#1 Le marché du CBD, un macroenvironnement favorable

En France, le marché du cannabidiol bénéficie d’un macroenvironnement largement favorable. En effet, les produits à base de CBD semblent avoir trouvé leur public, puisqu’ils comptent près de 7 millions de consommateurs selon les chiffres communiqués par l’association Interchanvr et relayés par le média LSA Conso. Aucune indication sur la fréquence de la consommation n’a toutefois été communiquée, mais l’engouement est bien là.

Selon les professionnels du secteur, le succès des produits à base de cannabidiol s’explique par ses vertus antalgiques, anti-inflammatoires et relaxantes… des propriétés qui arrivent à point nommé :

  • L’insomnie, qui s’impose aujourd’hui comme un problème de santé publique majeur, peut être soulagée par une supplémentation adéquate en CBD. Comme l’explique le Baromètre Annuel du Sommeil de Santé Publique France, les Français ont perdu plus d’une heure et demie de sommeil en moins de 50 ans. En agissant sur le stress et l’anxiété, deux causes majeures de l’insomnie, le CBD permet de retrouver un sommeil sain et réparateur.
  • Près de 10 millions de Français (soit 20 % de la population) se disent stressés « la plupart du temps », selon les chiffres de la Chambre Syndicale de Sophrologie. Grâce à ses propriétés relaxantes, le CBD contribue au soulagement du stress et de l’anxiété.
  • Fort de ses effets anti-inflammatoires et antalgiques, le CBD en application topique (crème, huile et lotion) peut soulager la douleur musculaire et accélérer la récupération en cas de blessure.

#2 La concurrence s’intensifie

C’est l’effet corolaire de l’engouement du grand public pour les produits à base de CBD. Les entrepreneurs et porteurs de projets qui souhaitent lancer un commerce spécialisé devront trouver un facteur de différenciation pour tirer leur épingle du jeu.

Il faut savoir que le nombre de boutiques proposant des produits de cannabidiol comme https://pro4you-cbd.com/fr/ s’est multiplié par cinq en l’espace de deux ans, passant de 400 en 2020 à plus de 2 000 fin 2021. Fait nouveau : les professionnels doivent désormais composer avec la concurrence de grandes enseignes comme Monoprix qui a ouvert 250 « Espaces CDB » dans ses magasins urbains. Carrefour a également signé des partenariats avec deux marques françaises.

#3 Malgré des signaux encourageants, la légalité du CBD n’est pas encore garantie sur la durée

C’est sans doute le facteur qui décourage le plus les porteurs de projets qui souhaitent se lancer dans ce marché pourtant lucratif. En effet, les professionnels attendent toujours une décision définitive de la part du Conseil d’Etat quant à la légalité des feuilles et fleurs de cannabidiol pur. Rappelons que la plus haute instance administrative française avait provisoirement suspendu un arrêté ministériel daté du 31 décembre 2021 qui avait tout simplement interdit la commercialisation du CBD pur dans l’Hexagone, suscitant l’ire des professionnels.

Forcément, cette incertitude juridique empêche toute projection. Les agriculteurs, les producteurs, les grossistes, les semi-grossistes, les détaillants et les autres acteurs de la filière ne peuvent pas s’engager dans des investissements dans la mesure où ils manquent de visibilité sur le court terme.

Aussi, les banques et autres établissements de crédit restent (très) réticents à financer les projets portant sur le commerce des produits de cannabidiol alors même que la molécule est parfaitement légale (à condition qu’elle affiche une concentration en THC inférieure à 0,2 %). Il semblerait toutefois que les startups qui se spécialisent dans les applications dites « non récréatives » du CBD, notamment dans la sphère médicale, soient épargnées par cette réticence au financement.

#4 La grande expérimentation du ministère de la Santé pourrait changer la donne

Une expérimentation ambitieuse du cannabis médical a été lancée en mars 2021 sous l’égide du ministère des Solidarités et de la Santé. Objectif : évaluer le potentiel thérapeutique du CBD (non psychotrope) et du THC (psychotrope), deux molécules issues de la plante Cannabis L. Sativa, dans le traitement d’un large spectre de symptômes et de pathologies lourdes comme l’épilepsie, les symptômes oncologiques récalcitrants, la spasticité douloureuse des maladies neurologiques ou encore dans une configuration de soins palliatifs.

En parallèle, de nombreux essais cliniques sont en cours pour intégrer le CBD dans la pharmacopée destinée au soulagement de la douleur et de l’inflammation ainsi que dans le traitement des troubles du sommeil (insomnie et hypersomnie notamment) et des troubles de l’humeur (dépression légère, irritabilité et nervosité).

La médiatisation des résultats de ces études prometteuses pourrait contribuer à améliorer l’image du CBD auprès du grand public et de la communauté scientifique, avec éventuellement un impact sur le législateur.