Permettre à l’agriculture de produire mieux et plus, voilà l’idée que souhaite mettre en avant la start-up CybeleTech grâce à son innovation principale, la simulation de la croissance des plantes par ordinateur. L’entreprise était présente au Salon de l’Agriculture 2016 avec toutes ses idées.

Les origines du projet

A l’origine de ce projet un peu fou, CybeleTech, entreprise fondée en 2011 avec pour but de modéliser la croissance des plantes. Pour mener à bien cette aventure, 5 cofondateurs chacun spécialiste d’un domaine précis, le marketing, le développement informatique, la simulation numérique et l’agronomie. Comme l’explique Marie-Joseph Lambert, ancien directeur de la prospective chez Novartis, « Avant d’être de la technologie, CybeleTech est l’histoire de la rencontre d’hommes ».

L’idée vient de Philippe de Reffye, ingénieur agronome qui décide en 2000 d’imaginer un modèle de simulation de la croissance et de l’architecture des plantes à usage agronomique d’imagerie. Pour développer son projet, il créé une équipe de recherches trois ans plus tard qui va notamment participer à une application touristique permettant de simuler en 3D l’aspect des jardins du Chateau de Versailles. Séduit par l’application, Marie-Joseph Lambert décide de lancer avec cette équipe CybeleTech.

Leurs premiers clients seront un opérateur satellitaire qui souhaite proposer plus de services autour de ses images et un semencier cherchant à modéliser sa sélection génotypique.

Le principe de CybeleTech

Cybele étant capable de lier les modèles mécanistiques de croissance des plantes à l’exploitation d’images satellitaires, il est possible pour l’utilisateur de déterminer combien d’engrais et de traitements phytosanitaires seront nécessaires en fonction de la météo afin de limiter la pollution tout en atteignant de meilleurs objectifs.

En d’autres termes, l’usager ne va plus travailler en fonction des années précédentes mais bien en temps réel en fonction des données recueillies.

À terme, CybeleTech souhaite « multiplier la production par 1,5 tout en consommant 30 à 40 % d’entrant en moins ».

Marie-Joseph Lambert poursuite : « L’étape suivante permettra de sélectionner la variété de plantes à semer et de définir tout le process autour de sa croissance dans une parcelle donnée, en fonction des ­qualités escomptées pour le produit fini. Une sorte de “PLM [product lifecycle management] du végétal” assurant le lien entre l’aval et l’amont ».

L’entreprise espère réaliser un chiffre d’affaires de 5 à 10 millions d’euros dans les 5 prochaines années.